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L’art s’invite dans les entreprises

L’art s’invite dans les entreprises A l’heure où le bien être des employés redevient une question importante dans les entreprises, l’introduction de l’art est désormais considérée comme un outil de management.

L’art s’invite dans les entreprises

 

A l’heure où le bien être des employés redevient une question importante dans les entreprises, l’introduction de l’art est désormais considérée comme un outil de management.

«  C’est un moyen comme un autre de dépoussiérer l’image des locaux et de donner une chance à des jeunes talents l’Art peut être utilisé comme un outil communicationnel au même titre que les sites Internet ou les communiqués »

 

Les salariés d’une entreprise passent, en moyenne, huit heures sur leur lieu de travail pour effectuer des tâches qui peuvent être répétitives, stressantes et parfois dénigrantes. Dans ce contexte, l’arrivée de l’art dans l’univers professionnel permet aux employés et à leurs employeurs de stimuler leur motivation, leur imagination en transformant leur condition de travail : « L’art  permet de faire vivre et évoluer notre cadre de vie professionnelle ».

L’art permet aussi de s’évader momentanément et de fortifier un lien social avec les autres salariés en partageant des moments de convivialité. Galerie, exposition, événement : plusieurs initiatives sont mises en œuvre par les galeristes pour permettre à l’art de s’exprimer dans les entreprises.

 

Un phénomène tendance

Les professionnels du marché de l’Art ont bien compris le phénomène et y répondent par des offres sur mesure ; Atypik Art à Riquewihr par exemple associe l’aménagement à l’art.

 « Tous les collègues rallaient »

Dans l’entreprise de tissage  à Vaulx-en-Velin (69), le concept de l’art en entreprise a ainsi fait des contestataires parmi les salariés. Danielle comptable, explique qu’en 1988, « les employés étaient complètement hermétiques à l’art. Mon patron avait investi dans une œuvre d’un artiste local, j’étais la seule à le féliciter pour cette belle acquisition. Tous les collègues rallaient, ils auraient préféré qu’il augmente les salaires ou accorde une prime ».

Aujourd’hui, le rejet des toiles par les salariés est rare car les entreprises mettent régulièrement en place de véritable campagne de communication en interne. Néanmoins, si les gens ne réagissent pas en tant qu’employés ou clients de l’entreprise, ils réagiront en tant qu’Homme car chaque être humain a la capacité mentale de trouver sa propre connexion par rapport à l’œuvre et l’artiste. L’employé s’accapare donc insidieusement l’œuvre, sa fonction et sa signification. L’artiste et l’entreprise ne leur demandent pas d’aimer mais de reconnaître qu’ils sont concernés par l’œuvre quelle que soit la thématique de l’œuvre exposée. 

 

Expositions et vernissages 

Effectuer une exposition ou un vernissage dans ses propres bureaux favorise l’image de l’entreprise. Comment procéder en partageant les  fichiers-clients communs afin d’accueillir dans nos bureaux les amis et relations pour une soirée-exposition de convivialité »  

Le travail des galeristes consiste donc, dans un premier temps, à capter avec précision le désir des chefs d’entreprises. Ils doivent discuter longuement avec eux ; étudier les lieux, la disposition des meubles, la configuration des pièces, les couleurs, les lieux de passages, les salariés  et leurs habitudes etc.

Puis, dans un second temps, identifier les thématiques de travail chez les artistes. L’idée est donc d’analyser la démarche artistique des artistes du catalogue de la galerie sollicitée et de la rapprocher du besoin de l’entreprise. Ils doivent confronter l’univers artistique à celui de l’entreprise. « Le prix de la location de l’œuvre n’intervient pas dans le choix des entreprises »  

 

La location participative

Au-delà des expositions, c’est le principe de la location qui s’applique. Plus précisément de la LOA : le leasing d’œuvres d’art soit, la location avec option d’achat. Cette formule se réalise sur mesure. Le coût de location mensuel représente 15 % du prix total des œuvres, un tarif qui devient dégressif en fonction de la durée de location et du prix total des œuvres.

Dans le cadre de la LOA, le prix d’achat de l’œuvre est diminué du loyer payé par l’entreprise si les salariés acceptent l’achat ; dès lors le salarié s’implique dans la sélection des œuvres. « Les salariés se positionnent alors comme une sorte de mécène interne » .

 

Mécénat

Le mécénat est le financement artistique le plus ancien. Dans ce cas précis, les entreprises se posent alors en relais de l’art : «  Nous souhaitons encourager l’accessibilité à l’Art en favorisant les rencontres entre de jeunes artistes et le public dans le lieu insolite qu’est notre cabinet »

Cette démarche de mécénat s’avère ’être autant un outil de management et de communication interne qu’un tremplin favorable à l’image de l’entreprise. « L’art devient dès lors un outil de communication privilégié pour l’entreprise qui souhaite associer son image ambitieuse, ses valeurs à la créativité et soutient efficacement par cet engagement la production artistique» .

En moins de cinq ans, de nombreux galeristes commerciaux du marché de l’art se sont positionnés sur ce créneau. La loi relative au mécénat, aux associations et aux fondations, favorise les actions des entreprises en faveur de l’Art contemporain, grâce à des abattements fiscaux.

« Les entreprises qui achètent, à compter du 1er janvier 2002, des œuvres originales d’artistes vivants et les inscrivent à un compte d’actifs immobilisés peuvent déduire du résultat de l’exercice d’acquisition et des quatre années suivantes, par fractions égales, une somme égale au prix d’acquisition. Pour bénéficier de la déduction prévue, l’entreprise doit exposer dans un lieu accessible au public le bien qu’elle a acquis pour la période correspondant à l’exercice d’acquisition et aux quatre années suivantes », extraits du Code Général des Impôts, article 2388 bis.

 

Gestion des évènements

Question pratique, les expositions temporaires ne demandent aucune logistique particulière pour les galeristes. Pour l’accrochage des œuvres, un système spécial avec velcros se substitue aux clous traditionnels. A défaut, les œuvres sont accrochées à l’aide de crochets temporaires.

Sans laisser de traces sur les murs, les expositions sont entièrement installées en un rien de temps, la durée de location varie d’une galerie à une autre, côté responsabilité, les assurances conjointes endossent les éventuels dégâts sur les œuvres. En revanche, la sécurité incombe aux responsables des murs car l’évènement à lieu dans leurs locaux.

Simples à organiser, ces expositions temporaires ou permanentes rapprochent les artistes, les salariés et les employeurs afin de partager des instants de complicité, de bonheur, de réflexion et d’échange loin des contraintes de l’entreprise.


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